(Québec) Réagissant à la situation des jeunes autistes en crise qui, faute d’espace, ont été enfermés dans des placards d’une école de la CSDM, le ministre de l’Éducation du Québec, Jean-François Roberge, a dénoncé mardi qu’on ait ainsi pu « tolérer l’intolérable ».

Il a ensuite ajouté que le Québec « n’est pas dans un pays sous-développé pour tolérer que la santé des enfants soit en danger ».

La situation dénoncée par le ministre Roberge s’est produite à l’École de l’Étincelle, dans le Mile-End. Radio-Canada rapporte qu’un enfant qui a besoin d’être isolé à cette école est enfermé dans un placard exigu et non sécuritaire.

Le ministre, lui-même un ancien enseignant, a rappelé que les besoins des enfants autistes en crise ne sont pas un caprice. Ils ont besoin d’un endroit calme et sécuritaire ; il s’est dit « choqué » de voir qu’ils étaient plutôt placés dans un placard « non adapté ».

M. Roberge dit s’être entretenu mardi avec la présidente de la Commission scolaire de Montréal, Catherine Harel-Bourdon, et on lui aurait promis que la situation sera réglée d’ici quelques jours. Il assure que le conseil scolaire dispose de toutes les ressources financières nécessaires pour procéder aux travaux.

La situation découlerait d’un nombre plus élevé d’élèves cette année que l’an dernier, a dit le ministre, avant d’ajouter qu’une « erreur a été commise ».

« J’ai un message pour toutes les commissions scolaires au Québec, à tous les dirigeants de commissions scolaires, a lancé le ministre Roberge. S’il y a un local dangereux, n’appelez pas le ministre pour aller visiter l’école dans un mois. Réparez-le. D’accord ? On n’appelle pas le ministre, on appelle l’ébéniste, on appelle jerénove.com, on trouve la solution.

«N’attendez pas que le ministre passe avant de rendre les lieux sécuritaires, ce n’est pas la bonne façon. »

Radio-Canada a publié une lettre datée du mois de mars, dans laquelle la CSDM invitait le ministre Roberge à visiter l’École de l’Étincelle « compte tenu de l’urgence et la gravité de la situation ».

En point de presse, le premier ministre François Legault a rétorqué que le gouvernement n’avait jamais reçu de demande d’agrandissement pour l’école.

« Il n’y a rien qui puisse justifier qu’on mette des enfants autistes dans un placard. Moi, ça me choque. C’est inacceptable », a-t-il laissé tomber.