(Montréal) L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), qui s’est fait connaître comme le groupe le plus revendicateur lors de la grève étudiante de 2012, n’existera plus dans sa forme actuelle.

Les associations membres de l’ASSÉ, réunies à Québec en fin de semaine, ont adopté un mandat pour sa dissolution qui sera en vigueur à partir du 31 mai.

Au terme de débats notamment sur la démocratie étudiante, les luttes écologistes et l’antiracisme, les gens présents ont décidé de créer une « nouvelle structure nationale », sans en préciser la forme pour l’instant, a indiqué l’association par communiqué, lundi.

Mireille Allard, secrétaire aux finances et co-porte-parole de l’ASSÉ, a notamment indiqué qu’il y avait mandat de « faire des liens avec différents groupes qui prennent part aux luttes sociales actuelles ».

La grève survenue au printemps 2015 aurait entre autres contribué à une « scission » entre différentes visions du mouvement étudiant, a-t-on souligné, ajoutant qu’il y avait eu plusieurs critiques sur un manque de transparence et de confiance envers les personnes élues, ayant entraîné « un désinvestissement progressif de la structure ».

Hassan Saab, secrétaire aux affaires internes et co-porte-parole de l’ASSÉ, indique dans le communiqué que les luttes féministes et antiracistes étaient perçues « comme secondarisées par rapport aux campagnes annuelles ».

Les délégations ont clos le congrès en réaffirmant leur volonté à perpétuer les valeurs constituantes de l’ASSÉ, « soit la solidarité, la démocratie et la combativité », sous une forme qui reste à construire, a dit l’association. L’ASSÉ revendique notamment une gratuité scolaire à tous les niveaux.

L’ASSÉ, représentée au printemps 2012 par Gabriel Nadeau-Dubois — aujourd’hui leader parlementaire de Québec solidaire —, dit regrouper près de 50 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec.