La grève de plusieurs dizaines de milliers d'étudiants pour obtenir des stages rémunérés au niveau professionnel, collégial et universitaire, atteindra son point culminant à 15h, cet après-midi, avec des rassemblements prévus dans plusieurs villes.

À Montréal, les étudiants en grève prévoient se mobiliser au centre-ville, dans le parc Émilie-Gamelin. À Québec et Sherbrooke, des rassemblements sont aussi prévus, notamment devant l'hôtel de ville.

Ce matin, des étudiants ont prévu se rassembler aux abords de la station de métro Laurier. Pendant ce temps, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) vient de dévoiler sept recommandations afin de lutter contre les principaux obstacles rencontrés par les stagiaires.

La FECQ presse le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, de créer un « grand chantier » sur la question des stages. Avec la collaboration de l'Institut de recherche en économie contemporaine (IREC), la Fédération émet ces principales recommandations ;

- Que le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur (MEES) et les instances concernées se dotent d'une définition et d'une typologie commune sur les stages.

- Que le MEES oblige l'établissement de contrats formels entre les cégeps et les milieux de stage et que la supervision sur les milieux soit améliorée via des formations.

- Que les étudiants en stages d'observation et de formation soient compensés pour leurs dépenses et qu'ils soient couverts par une assurance mutualisée à la grandeur du Québec.

- Que les stages de prise en charge soient couverts par les dispositions de la Loi sur les normes du travail, incluant une rémunération minimalement égale au salaire minimum.

Par voie de communiqué, le président de la FECQ a rappelé ce matin que 77 % des stagiaires ne reçoivent aucune forme de rémunération, essentiellement dans le secteur public. Des milieux où les emplois sont majoritairement occupés par des femmes.

« On dénote une injustice sociale importante. Le Québec connaît une pénurie de main-d'oeuvre, particulièrement dans des domaines techniques. Les conditions de stage difficiles ne contribuent pas à promouvoir ces domaines et diminuent l'attractivité de plusieurs programmes d'étude », affirme Fred-William Mireault, président de la Fédération (FECQ).