S'il est porté au pouvoir, le Parti québécois mettra en place des projets pilotes dans les écoles primaires pour que les enfants découvrent l'histoire de leur milieu de vie et développent un attachement à leur quartier ou leur région.

Cette première promesse électorale en matière d'éducation a été présentée dimanche après-midi, à Montréal, par les députés péquistes Carole Poirier, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation primaire et secondaire et de persévérance scolaire, et Pascal Bérubé, porte-parole en matière d'identité nationale. 

Advenant un gouvernement péquiste, l'initiative prendra la forme de projets pilotes de 10 demi-journées échelonnées sur 3 ans pour les élèves du primaire de 2e et 3e cycle. Les écoles seront invitées à soumettre des projets en partenariat avec les organisations de leur milieu tels les MRC, les arrondissements, les sociétés d'histoire. Les activités s'inscriront dans le cadre des cours « Univers social et « Science et technologie ». Le PQ s'engage à verser 20 millions $ tirés du budget du ministère de l'Éducation pour la concrétisation de ce projet.  

« Le but c'est de faire en sorte que ça se fasse à l'intérieur du calandrer scolaire et des programmes existants, donc ce n'est pas des activités en parascolaire. L'idée c'est de faire en sorte que les jeunes sortent de la classe et puissent découvrir les attraits de leur propre milieu, mais aussi qu'ils puissent découvrir des expériences », a expliqué Carole Poirier, députée de l'arrondissement Hochelaga-Maisonneuve. 

Pascal Bérubé, enseignant d'histoire de formation, a expliqué que le parti s'est inspiré d'un programme semblable déjà en place au Bas-Saint-Laurent : Enseigner le Kamouraska. Cette formule par laquelle les enfants de cette MRC découvrent leur histoire et le tissu industriel actuel est déjà « un énorme succès ». 

« Tout près de nous il y a des histoires magnifiques, partout il y a une histoire à raconter, a soulevé le député de Matane-Matapédia. Le sentiment d'appartenance passe beaucoup par la connaissance du milieu, par l'histoire, oui, mais aussi par la réalité actuelle. C'est ce qu'on veut faire, créer un sentiment d'appartenance à l'égard de l'ensemble des milieux au Québec et inspiré par ce qui se fait déjà au Kamouraska. »

Dans une vision plus large, ce programme pourrait aussi contribuer à contrer l'exode des jeunes, reconnaît M. Bérubé, qui, en s'identifiant « à un milieu fort », « quitteront pour mieux revenir». 

« Plus les enfants seront attachés à leur milieu, mieux ce sera pour l'ensemble des régions du Québec », estime M. Bérubé.

Pour en savoir plus sur le programme Enseigner le Kamouraska.