La Commission scolaire de Montréal (CSDM) accuse l'Alliance des professeurs de Montréal, qui représente notamment les enseignants des écoles primaires et secondaires, de nuire à son image.

Dans une lettre envoyée à tout le personnel enseignant de la commission scolaire, le directeur général estime que le syndicat «[dénigre] les efforts consacrés à trouver des solutions innovantes à des enjeux complexes».

Cette lettre se veut une réponse à un billet publié jeudi sur un blogue du Huffington Post, dans lequel la présidente de l'Alliance des professeurs déplore que la CSDM ait songé à offrir une prime aux enseignants qui acceptent des postes dans des écoles défavorisées.

«Y aura-t-il aussi des primes pour celles et ceux qui mettent en péril leur santé dans les écoles aux prises avec la moisissure?», demande Catherine Renaud, dont le syndicat compte plus de 9000 membres.

De tels écrits nuisent à l'image de la CSDM, réplique son directeur général. «De faire allusion à des "primes pour moisissures" suscite un climat d'insécurité dans la communauté éducative montréalaise, ce qui est irrespectueux face à l'ensemble des employés de la CSDM», écrit Robert Gendron.

Il estime que le manque d'espace dans les écoles et la pénurie d'enseignants ne sont pas des problèmes vécus uniquement à la CSDM et se «retrouvent également dans d'autres commissions scolaires».

Le directeur général énonce également une série de mesures prises récemment par la plus grande commission scolaire du Québec pour faire face à ces «défis».

«Pense-t-on contribuer à la rétention et à l'attraction de nouveaux enseignants dans la profession en réfutant et en dénigrant systématiquement les idées, les propositions ainsi que les projets mis en place à la CSDM, tantôt avec des partenaires, tantôt localement par le personnel des établissements?», demande également Robert Gendron.