Les négociations entre les éducatrices de CPE et le gouvernement du Québec pourraient reprendre bientôt. Au terme d'une journée de grève observée par 11 000 éducatrices affiliées à la CSN à travers la province, le ministre de la Famille a demandé au négociateur du gouvernement de reconvier les parties à la table de négociation «le plus rapidement possible».

«Je déplore que les enfants et leurs parents soient les premiers touchés par la grève, a déclaré Luc Fortin. Plusieurs séances de négociation ont déjà eu lieu et ont permis de régler la grande majorité des clauses. Les parents s'attendent à ce que les parties conviennent d'une entente satisfaisante au bénéfice des familles québécoises.»

La représentante des éducatrices de CPE à la CSN se dit ouverte à une reprise des négociations. «On va aller voir ce qu'ils ont à nous proposer, mais ce qu'ils nous demandent sur le régime de retraite, c'est hors de question», dit Louise Labrie. Selon le syndicat, Québec veut repousser l'âge de la retraite des éducatrices de 60 à 61 ans.

Cinq autres journées de grève à déclencher au moment jugé opportun ont été adoptées à forte majorité par les éducatrices de CPE. Ces jours de grève pourraient-ils être observés bientôt?

«Tous les scénarios sont sur la table, dit Louise Labrie. Tout peut changer: la mobilisation, il faut que ça aille avec l'état des négociations, si la négociation avance, on ne fera pas la grève. Si ça bloque encore, on va la faire.» La CSN n'exclut pas la possibilité de faire plusieurs journées de grève consécutives.  

Une trentaine de rencontres entre les représentants syndicaux et le gouvernement ont eu lieu jusqu'ici. Les éducatrices sont sans contrat de travail depuis mars 2015.