Pour la troisième semaine consécutive, des citoyens ont manifesté avec des casseroles à plusieurs coins de rue de Montréal, en début de soirée, pour la sauvegarde des centres de la petite enfance (CPE) au Québec.

Des rassemblements ont eu lieu à sept endroits ciblés, notamment dans le Plateau, à l'intersection de Mont-Royal et Papineau, mais aussi dans Villeray, le Sud-Ouest, Rosemont, Pointe-aux-Trembles, Ahuntsic et au centre-ville.

Danaé Schott, travailleuse en garderie et membre de l'Assemblée de mobilisation citoyenne pour les CPE, explique que près de 300 personnes ont pris part à chacune des trois dernières mobilisations. Une autre manifestation est prévue la semaine prochaine. « Rien n'a changé avec le dernier budget provincial, déplore-t-elle. On veut s'assurer de conserver une autonomie, notre indépendance. C'est important que le mouvement de mobilisation ne s'essouffle pas. »

Le regroupement demande au gouvernement l'abolition de la modulation des tarifs. Il souhaite un réinvestissement dans le réseau et une vision à long terme de l'éducation à la petite enfance. « On veut des services de garde publics plutôt que la commercialisation de l'éducation à la petite enfance », lance-t-il comme message.

Avec les récentes compressions du gouvernement, de nombreuses directions de CPE déplorent de devoir faire face à des choix déchirants dans les services de prévention et de soutien aux enfants. Plusieurs envisagent de réduire le personnel et de revoir à la hausse le ratio enfants/éducatrice. Certains CPE craignent aussi de devoir diminuer les portions de fruits et légumes frais servis aux enfants, et de devoir renoncer à des repas maison pour se tourner vers des traiteurs.