La promesse d'investir des centaines de millions de dollars dans un système national de garderies n'est pas assurée, et des groupes se demandent ce qui adviendra de l'argent si les libéraux ne parviennent pas à conclure des ententes sur la structure d'un tel système.

Le gouvernement Trudeau a promis d'investir 500 millions $ l'an prochain dans un système national de garderies, en lien avec les discussions en cours avec les provinces à propos d'un système national qui établirait les règles de base pour une implication fédérale dans une juridiction provinciale, similaire aux soins de santé.

Cette promesse incluait également 100 millions $ pour les garderies des Premières Nations sur les réserves, un domaine de compétence fédérale.

Les autorités fédérales affirment que l'argent sert d'incitatif aux provinces pour les convaincre de s'entendre sur la structure d'un système national et pour démontrer que le gouvernement fédéral veut être un partenaire dans ce domaine.

Qu'adviendra-t-il cependant s'il n'y a pas d'entente d'ici l'année prochaine ou si seulement quelques provinces acceptent de parapher l'entente?

Le bureau d'Emploi et Développement social Canada, le ministère fédéral chargé de superviser cette initiative, répond seulement que les détails du «déboursement des fonds non utilisés restent toujours à déterminer».

Don Giesbrecht, directeur exécutif de la Fédération canadienne des services de garde à l'enfance, affirme que son groupe entend s'assurer que le gouvernement fédéral respecte sa promesse.

Il ne voit aucune raison pour laquelle les gouvernements provinciaux, les territoires et le gouvernement fédéral ne seraient pas en mesure d'en venir à une entente.

La promesse d'investissement correspond à ce que les groupes demandaient en coulisses dans les mois qui ont précédé le dépôt du budget. Mais ils souhaitent qu'une entente survienne au cours de cette année financière - et non la prochaine - pour aider à diminuer les coûts, entre autres problèmes.

«Nous pensions, pour utiliser une expression, que le fruit était mûr et qu'on aurait pu se pencher sur le problème immédiatement, mais ce ne fut pas le cas, a déclaré M. Giesbrecht. C'est correct. Nous allons travailler et bâtir quelque chose de très robuste et progressiste en termes de politique.»