Un an après que le gouvernement Couillard ait annoncé leur restructuration imminente, les commissions scolaires en ont assez de la tergiversation.

«Avec cette attente indue, le ministre de l'Éducation (François Blais) crée un climat d'incertitude malsain dans le réseau et condamne les différents partenaires du réseau scolaire à se fier à la dernière rumeur du jour », a déploré hier par voie de communiqué la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), Josée Bouchard.

Mme Bouchard fait observer également que la FCSQ a tendu la main au ministre François Blais à plusieurs reprises, tant en public qu'en privé, pour discuter avec ouverture et transparence des améliorations qui pourraient être apportées au système public d'éducation dans le meilleur intérêt des élèves.

Il y aurait fin de non-recevoir de la part du ministre qui, selon le communiqué, «refuse tout dialogue avec la Fédération, un partenaire du Ministère depuis plus de 60 ans». «Tout ce que la Fédération souhaite, c'est travailler de concert avec ses partenaires pour identifier et mettre en oeuvre les meilleures pratiques pour favoriser la persévérance et la réussite des élèves, car c'est là notre mission et le sens de notre engagement en tant qu'élus scolaires. Mais il semble malheureusement que cela soit loin des préoccupations du ministre présentement», a conclu Josée Bouchard.

À la Commission scolaire de Montréal, Catherine Harel-Bourdon, présidente, a aussi récemment fait remarquer en entrevue n'avoir presque pas eu de contact avec M. Blais depuis sa nomination, il y a près de neuf mois.

Le prédécesseur de François Blais, Yves Bolduc, avait déjà annoncé qu'il y aurait un grand branle-bas de combat dans les commissions scolaires.  De nouvelles cartes de territoires scolaires avaient été dessinées - qui prévoyaient une importante réduction du nombre de commissions scolaires - avaient été proposées.

Sous François Blais, un projet de loi sur la gouvernance et la restructuration scolaire devait être promulgué, mais cela ne s'est pas fait.