Après «Je protège mon école publique», voici «Je sauve mon Cégep», une démarche lancée à Joliette et transportée par plusieurs associations étudiantes membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).

Afin de dénoncer les coupes budgétaires dans l'enseignement supérieur, les cégépiens sont invités à former des chaînes humaines le deuxième jour de chaque mois, au lendemain de l'événement qui se tient d'abord autour des écoles primaires et secondaires.

Les cégépiens mais aussi les employés des collèges et les simples citoyens sont invités à participer au mouvement pour tenter de ramener à la raison le gouvernement Couillard.

Pour le président de la FECQ, Antoine Côté, il s'agit d'une action concrète de solidarité dans le cadre des multiples mobilisations qui se produisent simultanément au Québec.

Selon l'association qui représente 65 000 étudiants provenant de 21 cégeps répartis sur tout le territoire québécois, ce sont près de 150 millions de dollars dont les collèges ont été privés au cours des cinq dernières années.

M. Côté a rappelé que ces compressions ont déjà des conséquences «graves» pour les étudiants avec des équipes sportives en moins, des frais de toutes sortes exigés et des conseillers en orientation qui doivent aussi faire des tâches administratives. Au final, selon lui, ce sont les étudiants qui «font les frais» des compressions qui affectent aussi la réussite scolaire, à son avis.

Les événements sont prévus simultanément dans une vingtaine de cégeps, notamment en Abitibi-Témiscamingue, à Québec, à Joliette, à Sorel-Tracy et sur la Côte-Nord.

Antoine Côté prévient que les actions seront plus musclées en 2016. En congrès la semaine prochaine à Rouyn-Noranda, la FECQ concoctera un plan d'action après avoir dressé une longue liste des impacts négatifs des coupes draconiennes.