Le ministre de l'Éducation, François Blais, ne croit pas que les écoles publiques en soient réduites à «fouiller dans les poubelles du privé». Interpellé à son entrée à l'Assemblée nationale, le ministre Blais a soutenu qu'il n'y a pas eu de «diminution» dans les budgets pour le mobilier scolaire dans le réseau public.

«Je ne pense pas que les écoles publiques en soient réduites à ça, a-t-il dit. Les budgets pour le mobilier scolaire sont restés les mêmes.»

Réagissant à un reportage de La Presse, publié ce matin, au sujet d'une enseignante d'une école primaire d'Oka qui a récupéré des pupitres balancés aux poubelles par l'école privée Académie Ste-Thérèse, de Rosemère, le ministre est allé plus loin;

«Vous savez, c'est une année assez importante en termes d'investissements. Cette année, dans les écoles publiques, c'est plus de 400 millions de dollars qui sont investis pour la construction de nouvelles écoles, dans l'agrandissement, en incluant le mobilier. Donc on n'est pas dans une année particulière. Je ne peux pas commenter l'exemple précis qu'on a vu ce matin. Mais les écoles publiques ne sont pas du tout réduites à cette situation-là.»

Offrir le mobilier excédentaire

L'histoire a aussi trouvé écho auprès de la Fédération des établissements d'enseignement privés, qui y voit l'occasion de rappeler à ses directeurs d'établissement l'importance d'offrir dans le réseau le mobilier excédentaire. Jean-Marc St-Jacques, président de la fédération et directeur du collège Bourget, s'explique mal ce qui a pu se produire avec les pupitres de l'Académie.

«Déjà, les directeurs généraux ont accès à un portail où ils peuvent offrir du mobilier, affirme-t-il. Par exemple, on a offert des manuels scolaires quand notre collège a entrepris le virage vers les tablettes électroniques. On peut aussi cogner aux portes des organismes. Il y a trois ans, l'Université de Montréal a même donné du matériel à des écoles en Haïti.

- Avec Tommy Chouinard