Des responsables en service de garde en milieu familial, membres de la CSN, reviennent à la charge pour dénoncer le gouvernement Couillard qui, à leur avis, fait tout pour affaiblir le réseau. Ils vont même jusqu'à craindre la disparition de certaines garderies familiales.

Lucie Longchamps, la représentante du secteur des responsables en service de garde (RSG) à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), en veut à la décision récente du gouvernement du Québec d'abolir le principe de la tarification unique et l'imposition, à la place, d'une tarification modulée en fonction du revenu familial.

Pour elle, le résultat est inquiétant, car plusieurs RSG sont menacés de disparaître. C'est que des parents quittent de plus en plus les services éducatifs en milieu familial régis, pour aller vers les garderies commerciales sans place à contribution réduite, en profitant «largement» des crédits d'impôt octroyés aux familles.

La porte-parole syndicale en veut aussi à la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, qui aurait affirmé récemment qu'il n'y avait pas de différence entre un service de garde en Centre de la petite enfance (CPE) et une garderie commerciale, alors qu'elle était interrogée sur le fait que 4000 enfants avaient quitté les CPE pour aller dans des garderies à but lucratif.

Mme Longchamps tient à rappeler que les services de garde éducatifs offerts en milieu familial régis ont des standards élevés, ce qui, selon elle, est confirmé par le faible nombre de plaintes visant ces services.

En conséquence, Mme Longchamps plaide pour que la ministre Charbonneau renforce le développement des services de garde subventionnés en milieu familial.

Malgré le mauvais temps, des dizaines de personnes de la région de Montréal, soit des responsables de garderies et des parents accompagnés de leurs enfants, ont tenu samedi à participer à un rassemblement festif dans un parc du quartier Ahuntsic, à Montréal, pour défendre leur point de vue.