Le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, François Blais, se dit «préoccupé» par les problèmes de harcèlement et d'intimidation qui sévissent dans la faculté de médecine de l'Université de Montréal et presse l'Université d'agir.

«Tout ça relève de la régie interne de l'Université. Mais nous demandons tout de même à l'Université de se pencher sur la situation», explique l'attachée de presse du ministre Blais, Julie White.

Hier, La Presse a présenté des extraits d'un rapport de l'ombudsman de l'Université de Montréal, dans lequel des problèmes majeurs dans le soutien aux étudiants en médecine en difficultés étaient rapportés.

Dans son rapport, l'ombudsman Pascale Descary demandait à la faculté de médecine d'agir pour «que cessent les pratiques ou attitudes inappropriées de harcèlement ou d'intimidation se manifestant, parfois de manière récurrente et bien enracinée, chez certains membres de sa communauté et dans certains milieux».

Le rapport notait par exemple que certains résidents rapportent encore «trop souvent» que leur évaluation «se déroule dans un climat de tensions et de manque de respect».

Les médecins diplômés hors du Canada ou des États-Unis et qui fréquentent l'Université de Montréal «semblent vivre proportionnellement davantage de difficultés que les autres, certains expriment le sentiment d'être la cible de commentaires désobligeants, voire discriminatoires, de la part de leurs évaluateurs et sentent qu'ils sont évalués plus sévèrement».

Mme White indique que pour le ministre de l'Éducation, il est «important que les étudiants aient un bon environnement d'études». Un entretien devait avoir lieu, hier, entre le ministre Blais et l'Université pour faire le point sur la situation et sur les améliorations qui seront apportées.

Le président de l'Association des médecins résidents de Montréal, le Dr Robert Avram, signale que le «comité bien-être» de la faculté de médecine sera bientôt mis sur pieds. Ce comité permettra une fois par mois aux résidents de se confier à un médecin qui ne sera jamais appelé à les évaluer par la suite. «Nous voyons cette initiative d'un très bon oeil», dit le Dr Avram.