La présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), Josée Bouchard, peine sans doute à dormir sur ses deux oreilles à l'approche de la rentrée.

Elle entretient bien des angoisses par rapport aux intentions du ministre de l'Éducation, François Blais, qui sont, à ses yeux, plutôt difficiles à déchiffrer.

Mme Bouchard craint notamment que le ministre favorise la mise en place de grands «conseils d'administration privés» pour remplacer la «démocratie scolaire».

Elle ne veut surtout pas de ces nouvelles entités, car à son avis, absolument rien ne prouve que sous leur houlette, les élèves réussiraient mieux.

Elle s'inquiète également des possibles fusions de commissions scolaires.

Josée Bouchard soutient que si leurs employés sont éventuellement forcés de «marier des cultures et de fondre des services, il y aura moins d'énergie qui sera déployée en faveur des jeunes».

Mme Bouchard se soucie aussi du sort réservé à la taxe scolaire.

«On promet de la réformer, mais on ne garantit pas à la population qu'il n'y aura pas d'augmentation», observe-t-elle.

Après avoir énuméré ses différentes préoccupations, la présidente de la FCSQ dresse un constat troublant.

«Ces divers éléments donnent à penser qu'on pourrait déranger, voire saccager un réseau qui fonctionne bien», déplore-t-elle.

Pour éviter le pire, il faut, selon Mme Bouchard, que le gouvernement rétablisse au plus vite la «franche collaboration» qui existait avec son organisation.

«C'est important de pouvoir travailler de façon serrée avec le ministre. Ça a toujours été comme ça auparavant, mais les choses s'enveniment ... avec M. Blais qui, malheureusement, démontre beaucoup de fermetures», estime-t-elle.