Une manifestation pour dénoncer les mesures «d'austérité» du gouvernement Couillard a attiré plusieurs centaines de personnes - qui ont fait fi des mauvaises conditions climatiques - au parc Émilie-Gamelin, au centre-ville de Montréal, samedi.

Le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) a indiqué à 14 h 09 qu'elle ne considérait pas cette manifestation «légale» car il n'avait pas reçu d'itinéraire des organisateurs. Les policiers ont aussi annoncé via le compte Twitter du SPVM, dès le début qu'ils comptaient intervenir auprès de gens masqués.

La manifestation s'est toutefois mise en branle après un retard de 30 minutes au cri de «Démocratie directe».

L'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), notamment, entend participer activement à ses marches de protestation.

L'ASSÉ appuie cette initiative qui, selon elle, démontre la large opposition qui s'organise présentement dans la population contre les politiques du gouvernement libéral. L'organisation étudiante appelle à la multiplication de ce genre d'action.

Une grève «sociale» étudiante de deux semaines doit débuter lundi. La porte-parole de l'ASSÉ, Camille Godbout, a indiqué à La Presse Canadienne que plus de 45 000 étudiants débraieront à travers le Québec, alors que 140 000 autres doivent encore être consultés. Elle précise par ailleurs que 80 000 étudiants délaisseront les cours le 2 avril, pour participer à une manifestation nationale. Une autre manifestation se déroulera le jour du dépôt du budget provincial, le 26 mars.

Selon Camile Godbout, les conséquences négatives des mesures d'austérité se font déjà sentir sur les campus partout dans la province, ce qui fait que les étudiants sont en colère et s'organisent pour riposter. Elle ajoute que les politiques de rigueur budgétaire affecteront toute la société québécoise.