La rectrice de l'Université de l'Alberta est consciente de la controverse suscitée par l'avènement d'un groupe étudiant anti-avortement en son sein, mais elle croit que ses partisans ont le droit de s'exprimer.

Dans un communiqué publié en ligne lundi, Indira Samarasekera a indiqué que le groupe Go-Life avait respecté à la lettre toutes les politiques et les procédures normales de l'université concernant leur exposition «d'images explicites» sur l'avortement.

Depuis la semaine dernière, les murs de l'université sont placardés d'affiches prévenant les étudiants qui ne voudraient pas voir ces photos d'éviter une zone de l'université qui accueillera l'exposition du groupe appelé le Centre canadien de réforme bioéthique.

Une manifestation a été organisée sur une page Facebook pour contester la tenue de l'événement, qui ferait la promotion d'un «discours haineux», enfreignant ainsi le Code de conduite étudiant de l'université.

Mme Samarasekera a assuré que toutes les plaintes seraient traitées, tout en rappelant que l'université était d'abord et avant un espace de débat où tous les étudiants peuvent débattre de «manière civilisée».

Le Centre canadien de réforme bioéthique dit montrer «explicitement» dans son exposition «les victimes de l'avortement», qu'il compare à d'autres sévices, tels que l'Holocauste. L'organisation affirme que son projet «sensibilisation contre le génocide» est régulièrement présenté dans des universités et des collèges.

En juin dernier, des étudiants l'Université de Calgary avaient remporté une bataille judiciaire après avoir été punis par l'établissement pour avoir refusé de cacher les images de cette même exposition.

En 2010, ces universitaires avaient été reconnus coupables «d'inconduite non académique», ce qui avait été inscrit dans leur dossier académique. L'université a finalement été forcée d'entendre leur appel, et avait annulé la décision, qui n'était pas motivée par des preuves suffisantes, avait-on conclu.