L'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) se tourne vers le vérificateur général du Canada pour s'en prendre aux pratiques du gouvernement fédéral en matière d'éducation.

L'Assemblée et le Conseil en éducation des Premières Nations (CEPN) ont remis un dossier à Michael Ferguson dans lequel ils détaillent six cas qui, selon eux, prouvent la mauvaise gestion d'Ottawa. Ils demandent au vérificateur général d'ouvrir une enquête.

Ils soulignent, entre autres, des retards dans le transfert de fonds, des retards dans les confirmations des programmes scolaires ainsi que des changements majeurs, sans préavis, aux programmes.

Le Chef de l'APNQL, Ghislain Picard, parle de mesures abusives de la part du ministère des Affaires autochtones et Développement du Nord.

Le Chef de Kitigan Zibi, Gilbert Whiteduck, quant à lui, accuse le gouvernement fédéral de faire tout en son pouvoir pour pousser les Premières Nations à l'échec.

Un conflit entre le gouvernement et les groupes autochtones au sujet de la réforme de l'éducation a forcé la démission de Shawn Atleo, l'ex-chef de l'Assemblée des Premières nations. Depuis, Ottawa a mis en veilleuse le projet de loi qui aurait instauré cette réforme.

Celui qui a remplacé M. Atleo, Perry Bellegarde, s'est exprimé dans la déclaration faite par l'APNQL, jeudi, pour s'en prendre, lui aussi, au gouvernement fédéral qui, dit-il, sous finance les programmes d'éducation.