En manque criant de subventions, le recteur de l'Université de Montréal, Guy Breton, plaide pour un rapprochement beaucoup plus grand avec les employeurs des secteurs privé et public.

«Il y a moyen d'évoluer vers une relation où certains employeurs pourraient nous identifier les besoins en formation qu'ils auraient pour les deux années à venir. Ce pourrait être là pour nous une source de revenus», a illustré le recteur Breton, en marge d'une conférence présentée devant l'Association des MBA du Québec. Pour l'heure, il importe «de discuter de nos attentes mutuelles» et de brosser «une vision commune de l'avenir».

«Bien entendu, ce n'est pas uniquement aux employeurs de définir ce que doit être l'université de demain, qui doit rester libre et autonome. [...] Mais l'époque de la tour d'ivoire est depuis longtemps révolue», a-t-il insisté, disant espérer la mise en place d'un grand forum avec les employeurs. Faut-il s'attendre à voir plus de chaires ou de programmes subventionnés par l'entreprise privée à l'Université de Montréal? «Tout est possible», a répondu le recteur Breton.

Le modèle de financement actuel, avec l'État pour seul bâilleur de fonds, «n'est tout simplement pas viable», selon Guy Breton.