À la rentrée du mois d'août, les élèves de l'école Sainte-Catherine-de-Sienne, dans Notre-Dame-de-Grâce, seront finalement déplacés à l'école Saint-Raymond, en construction. Comme cette future école ne sera pas en mesure, comme il était prévu, de soulager les écoles surpeuplées du quartier, des roulottes modulaires feront leur apparition dans plusieurs cours d'école de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

L'école Sainte-Catherine-de-Sienne doit fermer à brève échéance, le temps qu'on y exécute des travaux majeurs rendus nécessaires notamment par la présence de moisissures et des infiltrations d'eau.

Le conseil d'établissement de l'école espérait que les enfants seraient accueillis à l'école tout à côté, l'école St. Ignatius, de la Commission scolaire English-Montréal, qui y accueille des décrocheurs et n'affiche pas complet. La Commission scolaire English-Montréal a opposé une fin de non-recevoir.

Le conseil d'établissement a demandé en vain l'intervention d'Yves Bolduc, ministre de l'Éducation, qui a préféré laisser la Commission scolaire Montréal trouver une solution.

«Et tout le monde en fait les frais, se désole Louis Simard, président du conseil d'établissement. Parce que nos enfants ne peuvent pas aller à l'école St. Ignatius, au moins quatre ou cinq écoles de Notre-Dame-de-Grâce étudieront dans des préfabriqués, tandis que les nôtres se retrouveront à l'autre bout de la circonscription. Tout ça parce que le ministre Bolduc n'a pas voulu intervenir et s'aliéner le vote anglophone.»

M. Simard se console en pensant que la future école Saint-Raymond constitue la meilleure solution de rechange.

Marie-José Mastromonaco, commissaire scolaire de Notre-Dame-de-Grâce, a indiqué qu'on n'avait pas encore décidé dans quelles cours d'école les unités modulaires seraient installées. «Ça fait partie des discussions en cours.»

Elle assure que les élèves et le personnel de l'école Sainte-Catherine-de-Sienne ne risquent rien d'ici le déménagement. «Un système de ventilation a été ajouté», précise-t-elle.

Au cours des derniers mois, la CSDM avait fait circuler des questionnaires pour savoir si le personnel de l'école présentait des symptômes susceptibles d'être liés à l'insalubrité.

La CSDM a confirmé que des individus (14, selon nos informations) avaient ressenti un inconfort, mais que cela n'avait pas signifié le retrait de l'école pour qui que ce soit.