Pour éviter à tout prix de perdre 66 écoles et 37% de ses élèves du secteur régulier, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) propose maintenant que les commissions scolaires de l'île de Montréal mettent en commun leur gestion du parc immobilier (constructions, rénovations et agrandissements d'écoles) et du transport scolaire, en plus de se partager la responsabilité des sept écoles pour enfants handicapés ou à besoins particuliers.

C'est par l'entremise d'une résolution approuvée hier soir au conseil des commissaires que cette contre-proposition au scénario du gouvernement Couillard a été lancée.

Le projet de fusion des commissions scolaires, annoncé la semaine dernière, ferait perdre gros à la CSDM. Ses écoles de Côte-des-Neiges, de Notre-Dame-de-Grâce, du Sud-Ouest, d'Ahuntsic-Cartierville et de Westmount passeraient à sa voisine, la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys.

Catherine Harel Bourdon, présidente de la CSDM, est convaincue que le fait de faire grossir une commission scolaire pour en rapetisser une autre n'entraînera aucune économie pour le gouvernement.

L'héritage d'un fardeau

Depuis que le redécoupage a été annoncé, la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys est muette.

Catherine Harel Bourdon, qui raconte s'être entretenue avec sa présidente, est convaincue que le choc est aussi grand pour son homologue.

Parce que si le plan Bolduc est mis en branle, la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys héritera d'un énorme bateau, assorti d'une partie du déficit de la CSDM.