L'Université de Montréal a déclaré hier qu'elle n'avait pas d'autre choix que de creuser sa dette : les nouvelles compressions de 24,6 millions que lui impose Québec placent l'établissement « dans la pire situation jamais vue depuis 15 ans », selon le vice-recteur aux finances et aux infrastructures de l'Université, Éric Filteau.

Dans son budget 2014-2015, l'Université prévoyait un déficit de 5,3 millions, malgré une réduction de dépenses de 15 millions. Mais voilà que de nouvelles compressions de 24,6 millions risquent de porter le déficit annuel à 29,9 millions. Il s'agit là de « l'équivalent de 5,3 % de toutes les dépenses compressibles de l'Université à court et à moyen terme », a estimé Éric Filteau.

« L'Université n'aura pas le choix de creuser à nouveau sa dette, à moins de réduire d'un coup ses dépenses de près de plus de 5 %, ce qui est exclu, a-t-il ajouté. Une position d'autant plus déplorable que nous avions rééquilibré nos finances il y a trois ans et commencions à effacer notre déficit accumulé. »

L'Université a rappelé que le précédent gouvernement s'était engagé à dédommager les universités pour l'abolition de la hausse des droits de scolarité prévue et à réinvestir dans le réseau pour réduire l'écart des ressources financières avec les universités des autres provinces.