La rentrée scolaire est loin d'être une partie de plaisir pour tous. D'une année à l'autre, l'équipe du Regroupement des Magasins-Partage le constate quand le mois d'août tire à sa fin.

La cofondatrice et directrice générale de cet organisme de bienfaisance, Sylvie Rochette, soutient qu'à Montréal, il y a «quatre familles sur dix qui vivent sous le seuil de la pauvreté» et, à son avis, au sein de la plupart des foyers démunis, le simple fait de devoir éponger les diverses factures associées au retour en classe représente un véritable cauchemar.

Mme Rochette évalue que désormais, pour un seul enfant, le montant total à débourser peut facilement osciller entre 700 et 900 $, et ce, même si bien des responsables d'école font des pieds et des mains pour être «plus raisonnables» par rapport au nombre d'items réclamés et «pour mettre moins l'accent sur les marques».

Elle précise que leurs efforts sont malheureusement annihilés par les coûts galopants des effets scolaires.

Elle note que, de nos jours, tout élève qui se respecte a non seulement besoin des diverses fournitures apparaissant «sur la fameuse liste que tout le monde reçoit à la maison, mais aussi d'un sac à dos, d'une boîte à lunch, de quelques vêtements et parfois, de titres de transport».

Sylvie Rochette enchaîne en disant qu'«à tout ça, peuvent s'ajouter les frais finaux du camp estival parce que, quand on a un faible revenu, on n'a souvent pas de bonnes conditions et pas beaucoup de vacances» alors, il faut recourir à ce service.

Selon Mme Rochette, en raison de cette panoplie de dépenses, «la pression monte» au sein des familles moins bien nanties et étant donné que «les enfants sont comme des éponges, ils absorbent tout le stress que vivent leurs parents».

Pour avoir les moyens d'offrir un coup de pouce à ces petits et grands qui se rongent les sangs, des bénévoles du Regroupement des Magasins-Partage tiendront une vaste collecte de fonds, baptisée l'«Opération Sac à Dos», jeudi prochain.

Ces âmes charitables se posteront dans certaines stations de métro et à proximité d'intersections particulièrement passantes pour amasser de l'argent qui servira à acheter des fournitures scolaires et des denrées pour des enfants issus de milieux défavorisés.