En attendant de connaître les détails de la réforme du réseau collégial promise par le ministre de l'Éducation Yves Bolduc, les associations étudiantes formulent déjà une demande prioritaire, celle d'améliorer l'offre de services en régions.

Autant la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) que l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) s'inquiètent de la baisse du nombre d'étudiants dans les cégeps en régions, au profit des institutions situées dans les grands centres urbains.

Face à cette tendance qui s'accentue d'année en année, le président de la FECQ, Alexis Tremblay, estime que le gouvernement doit agir rapidement, et il recommande d'instaurer un programme de mobilité étudiante.

En congrès au cours des prochaines semaines, la FECQ étudiera différentes avenues, notamment celles de mettre en place des incitatifs financiers pour encourager les étudiants à se rendre en régions, et de créer des créneaux d'étude exclusifs aux régions.

La nouvelle porte-parole de l'ASSÉ, Camille Godbout, estime également que le gouvernement doit améliorer l'offre en régions pour que l'éducation soit accessible à tous, partout au Québec.

L'ASSÉ, qui tenait des camps de formation ce week-end à Entrelacs, dans Lanaudière, croit qu'un financement adéquat des cégeps est primordial, et elle attend avec impatience que le ministre Bolduc précise ses intentions à cet effet, à quelques jours de la rentrée automnale.

La semaine dernière, le ministre a dit vouloir entamer dès cette année une révision générale des programmes au collégial. Il veut aussi revoir la formule de financement des cégeps pour pallier la baisse d'effectifs. D'ici 2020, les cégeps devraient perdre 20 000 élèves, surtout en régions.