Les compressions à la Commission scolaire de Montréal (CSDM) portent leurs fruits: le déficit de l'an dernier a été deux fois moins élevé que prévu.

En 2012, la CSDM prévoyait un déficit historique de 47,5 millions pour 2012-2013. Il s'est finalement établi à 24,6 millions, a-t-on appris hier lors de la reddition de comptes publique de la CSDM.

«On a réussi à bien faire le suivi de nos dépenses et de nos revenus», a dit la présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon, en entrevue avec La Presse.

La CSDM a procédé à une restructuration interne et aboli une centaine de postes, principalement au sein de l'administration. Elle a réduit ses frais administratifs à 4,3%.

«À l'heure où l'on veut abolir les commissions scolaires, je mets au défi quiconque de trouver une institution publique dont les frais administratifs sont de 4,3%», a dit Mme Harel-Bourdon, soulignant que ce taux atteint 12% dans des écoles privées.

Pour l'année en cours, la CSDM prévoit un déficit de 35,2 millions, déficit expliqué en partie par les sommes consociées aux services aux élèves en difficulté, au transport scolaire adapté et aux écoles pour élèves handicapés.

«Un moment donné, il va y avoir une limite à couper, a averti Mme Harel-Bourdon. Éventuellement, il va falloir arrêter les compressions. Sinon, on va se retrouver avec des coupures dans les écoles.»

La CSDM maintient le cap vers l'équilibre budgétaire en 2015-2016, un objectif qu'elle dit vouloir atteindre sans réduire les services aux élèves. La CSDM explore la possibilité d'augmenter ses revenus en louant certaines de ses installations.

Taux d'obtention de diplôme stable

Par ailleurs, le taux d'obtention de diplôme des élèves cinq ans après leur entrée au secondaire demeure stable, avec 45,3% pour la cohorte de 2006-2007.

La CSDM note une certaine progression du taux d'obtention de diplôme sept ans après le début des études secondaires: 64,1% des jeunes avaient obtenu un diplôme l'an dernier, 3% de plus que l'année précédente. Soulignons toutefois que ce taux inclut les élèves qui ont obtenu un certificat de formation à un métier semi-

spécialisé, qui n'a pas les exigences d'un diplôme d'études secondaires ou professionnelles.