Le Canada a annoncé mercredi son intention de doubler en moins de dix ans le nombre d'étudiants étrangers accueillis dans ses universités, en se concentrant notamment sur ceux en provenance de pays émergents comme la Chine, l'Inde la Turquie ou le Brésil.

L'objectif «vise à doubler, d'ici 2022, le nombre d'étudiants étrangers qui choisissent le Canada comme destination d'études, et ce, sans qu'ils prennent la place des étudiants canadiens», a déclaré Ed Fast, ministre canadien du Commerce. Au total ce sont 450 000 chercheurs et étudiants étrangers qui seront accueillis au Canada dans les huit prochaines années.

Pour le Canada, l'éducation supérieure «constitue un moteur clé de la création d'emplois et de la prospérité pour toutes les régions du Canada», a ajouté Ed Fast.

Le gouvernement canadien va ainsi dépenser 5 millions de dollars par an pour financer une partie des coûts de cet accueil et d'éducation. Les frais de scolarité des étudiants canadiens sont largement subventionnés par le budget de l'État, tandis que les étudiants étrangers doivent financer leurs études.

En outre, un financement spécial de 13 millions de dollars sera budgété pour un organisme national visant à «favoriser l'innovation au moyen de programmes de recherche et de formation» et aider à «la mobilité des étudiants entre le Canada et le Brésil, la Chine, l'Inde, le Mexique, la Turquie et le Vietnam», selon le ministère.

Si les chercheurs étrangers dans les universités canadiennes bénéficient d'indemnités en moyenne plus importantes qu'aux États-Unis, le Canada voit néanmoins ses chercheurs se diriger vers des universités américaines.