La Fédération des comités de parents du Québec s'inquiète de l'installation massive de près de 1000 caméras de surveillance dans les 80 écoles primaires et secondaires de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys de Montréal (CSMB), dont La Presse a fait état hier.

«Disons qu'on se pose beaucoup de questions», confie le président de l'organisme, Gaston Rioux. «Nous, ce qu'on privilégie, c'est la surveillance humaine. C'est sûr qu'on veut que les écoles soient sécuritaires. Mais est-ce que les caméras sont vraiment la solution, ou est-ce qu'on ne devrait pas investir pour augmenter le personnel de soutien, qui est capable d'intervenir directement?»

Autre irritant: les comités de parents n'ont pas été suffisamment consultés avant que la mesure soit adoptée. «On veut savoir ce qui se passe avec nos enfants», dit M. Rioux.

Rappelons que la CSMB effectuera d'ici trois ans l'installation de 36 caméras dans toutes ses écoles secondaires et de six caméras dans chaque école primaire.

«C'est une demande qu'on recevait des écoles, expliquait hier à La Presse le porte-parole Jean-Michel Nahas. Le conseil des commissaires plaidait depuis deux ans déjà pour que tout le monde soit couvert, par souci d'équité. La tragédie de Newtown [qui a fait 26 morts dans une école primaire aux États-Unis] nous a ouverts à une nouvelle réalité. Ça a été l'élément déclencheur.»