La ministre de l'Éducation, Marie Malavoy, impose de nouvelles compressions de 65,1 millions de dollars aux commissions scolaires qui s'ajoutent aux 150 millions déjà annoncés. Elle les invite entre autres à « revoir l'effort fiscal demandé aux contribuables », ce qui laisse présager des hausses de taxes scolaires.

Les écoles privées devront également se serrer la ceinture, avec des coupes de 4,3 millions.

En conférence de presse jeudi, Mme Malavoy a donné quelques précisions sur les règles budgétaires pour l'année 2013-2014. Elle a fait valoir que les compressions de 65,1 millions représentent 0,9% des 7,2 milliards que reçoivent les commissions scolaires. Six allocations « administratives ou temporaires » seront réduites ou abolies pour dégager 16,8 millions. Le reste, 48,3 millions, sera appliqué aux commissions scolaires au prorata des allocations de fonctionnement.

Marie Malavoy a expliqué que les commissions scolaires peuvent soit réduire leurs dépenses, soit augmenter leurs revenus de taxes, soit piger dans leurs surplus. Ceux-ci s'élèvent à un milliard de dollars, mais 50% de cette somme est constituée d'actifs physiques comme la valeur des bâtiments et des terrains.

Marie Malavoy autorise les commissions scolaires à utiliser jusqu'à 32% de leurs surplus pour répondre à sa commande de compressions. Elle répondait pourtant à la Coalition avenir Québec la semaine dernière que « faire fondre les surplus serait d'un simplisme catastrophique ».

Marie Malavoy permet également aux commissions scolaires d'enregistrer un déficit - ce qui est normalement interdit en vertu de la loi. Elle autorisera ces déficits et conclura avec les commissions scolaires concernées des plans de retour à l'équilibre budgétaire dans un horizon de 3 à 5 ans.

Elle a rappelé que le budget des commissions scolaires augmente tout de même globalement de 1,6%, mais il faut comprendre que cette somme ne suffit pas à payer à la fois la hausse des coûts de système et les nouvelles mesures comme la maternelle à 4 ans à temps plein dans les milieux défavorisés. D'où la nécessité de sortir le couperet afin d'atteindre le déficit zéro.

Le budget Marceau prévoyait déjà que Québec récupère 150 millions en modifiant le programme de péréquation. Des commissions scolaires planifient des hausses de taxes scolaires depuis.

Québec fait des compressions de 4,3 millions dans les écoles privées, ce qui représente 0,9% des 479,9 millions qu'elles doivent recevoir cette année.