Une rencontre aura lieu cette semaine entre la ministre de la Famille, Nicole Léger, et l'Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) au sujet des compressions dans les garderies.

Hier, Nicole Léger a téléphoné au directeur général de l'AQCPE, Louis Sénécal, pour organiser cette rencontre. Elle aurait lieu mercredi ou jeudi.

«Ça démontre que c'est important ce qui se passe et que la réaction de notre réseau a été entendue. Le dialogue est préférable à l'affrontement», a affirmé M. Sénécal à La Presse.

Il demande au gouvernement de renoncer aux coupes de 56,2 millions dans le réseau des garderies, dont 37,9 millions dans les CPE. Si la rencontre ne porte pas ses fruits, «on n'attendra pas longtemps pour aller plus loin» avec des moyens de pression, a-t-il indiqué.

Au nom du déficit zéro

Samedi, en entrevue à La Presse, Nicole Léger a plaidé que ces compressions sont nécessaires pour que le gouvernement atteigne le déficit zéro en 2013-2014. Elle a eu un long silence lorsqu'on lui a demandé pourquoi les CPE, une vache sacrée au Parti québécois, n'échappent pas au couperet. «Je dois contribuer moi aussi, au ministère de la Famille, à l'effort budgétaire», a-t-elle fini par répondre.

Dans un communiqué, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a condamné les compressions, appelant le gouvernement à «se ressaisir, et ça presse».

«Le dogme de la poursuite du déficit zéro à tout prix ne doit pas lui servir de justification pour adopter des mesures injustes à l'égard de la population. Comment expliquer qu'un gouvernement minoritaire, qui se sentait trop faible à l'automne dernier pour augmenter les impôts des plus riches, se sente maintenant suffisamment fort pour s'en prendre aux assistés sociaux et aux services de garde?» a affirmé sa présidente, Louise Chabot.