Le gouvernement Marois ne proposera pas de reconnaître le droit de grève aux étudiants la semaine prochaine, au Sommet sur l'enseignement supérieur. Le sujet ne sera pas inscrit à l'ordre du jour.

Mais « si les gens veulent en discuter, ce sera possible d'en discuter », a affirmé le ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, mardi.

L'automne dernier, il avait laissé entendre que le gouvernement ferait des propositions au sujet de la « démocratie étudiante » - pour reprendre son expression - à l'occasion du Sommet des 25 et 26 février, à Montréal. Il y renonce aujourd'hui. « Ça ne fera pas partie des éléments qu'on va amener sur la table. On n'est pas là du tout », a indiqué l'attaché de presse de M. Duchesne, Joël Bouchard.

Les universités et les cégeps veulent que le droit de grève soit encadré, mais les associations étudiantes sont réfractaires à cette idée.

Mais le gouvernement n'envisage pas pour l'instant de légiférer afin d'encadrer le droit de grève.

« On a vu le précédent gouvernement qui a décidé d'essayer de répondre à des tensions par une multiplication d'injonctions, en appelant les juges à prendre des décisions, en amenant les forces policières à se déployer sur les campus. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça n'a pas apaisé beaucoup les rapports entre les étudiants, les recteurs, le monde universitaire. Il faut peut-être aller vers d'autres types de discussion. On verra », a-t-il ajouté.