La sortie de chercheurs et d'étudiants contre les compressions en recherche survient à un bien mauvais moment pour le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Pierre Duchesne. Il ouvre aujourd'hui, à Rimouski, sa quatrième rencontre préparatoire au sommet de février sur le thème de... la recherche.

Les compressions de 124 millions de dollars cette année - et encore davantage l'an prochain - dans les universités avaient monopolisé l'attention lors des deux dernières rencontres préparatoires. Et cette fois, ce sont les coupes de 31 millions dans la recherche qui seront en fond de scène.

Pas un mot sur les coupes

Dans le cahier thématique soumis aux participants de la rencontre, Québec vante les mérites des trois Fonds de recherche dont il a ironiquement amputé les budgets. Il ne glisse pas un mot sur les compressions. Le budget des trois fonds (Santé, Société et culture, Nature et technologies) passe pourtant de 178,9 à 147,8 millions de dollars.

«Fleurons de la société québécoise, les Fonds de recherche ont longtemps suscité l'admiration tant au Canada qu'ailleurs», peut-on lire dans le cahier thématique. «Ils ont permis une structuration unique de la recherche, certes axée sur l'avancement des connaissances ainsi que sur l'appropriation de ses résultats, mais également sur la formation d'un capital humain essentiel au développement de la société. Les Fonds ont également contribué à faire des universités québécoises des lieux uniques d'innovation.»

Le Sommet sur l'enseignement supérieur se tiendra les 25 et 26 février à Montréal.