L'état-major de l'ASSÉ veut avancer d'un pas prudent vers un éventuel sommet sur le financement de l'éducation supérieure, tout en se gardant une sortie de secours pour quitter le processus si celui-ci ne lui plaît pas.

C'est ce que révèlent des documents de préparation à un congrès qui réunira les membres de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), demain, à Québec

Ainsi, le conseil exécutif de l'association proposera de «participe[r] aux rencontres préparatoires au sommet sur l'éducation d'un point de vue critique», mais de permettre aux délégués de «quitter le processus des rencontres préparatoires si l'ASSÉ ne peut apporter ses positions ou si la consultation semble déjà orientée vers des objectifs de marchandisation, d'assurance-qualité et de hausse des frais de scolarité».

«Les processus de concertation avec le gouvernement n'ont jamais abouti à l'atteinte de nos revendications», ajoutent les membres du conseil exécutif dans le document.

Cette position n'est pas adoptée et les membres peuvent la modifier comme ils le souhaitent.

D'autres propositions sont encore plus dures que celle du conseil exécutif. Ainsi, l'association regroupant les étudiants en philosophie de l'Université Laval propose de ne participer au sommet que si «la question de la gratuité scolaire est sur la table». Même opinion du côté de leurs collègues en physique, qui exigent en plus qu'«au minimum 33%» des participants au congrès soient des étudiants.