Le décrochage scolaire est un véritable fléau, estime la ministre Marie Malavoy. L'un des moyens de l'enrayer est d'ouvrir la maternelle aux enfants de 4 ans dans les quartiers défavorisés. La ministre compte implanter cette mesure progressivement dès la prochaine rentrée.

«Il faut regarder la réalité en face. On a un taux de décrochage qui n'a pas de sens», a déclaré la ministre dans une entrevue avec La Presse.

L'ancien gouvernement libéral a «donné l'impression que les choses s'amélioraient» en mettant l'accent sur le taux d'obtention du diplôme d'études secondaires ou la qualification des jeunes à 20 ans.

Actuellement, un garçon sur trois et une fille sur cinq n'ont pas de diplôme ou de qualification une fois dans la vingtaine.

Ce n'est pas comme obtenir son diplôme d'études secondaires à 16 ou 17 ans, souligne la ministre, qui veut que les données portent à l'avenir sur les jeunes qui décrochent avant d'avoir terminé leur secondaire «dans les temps normaux».

«Les portes s'ouvrent bien plus facilement pour ceux qui ont un parcours en continuité», dit Mme Malavoy.

Il n'existe pas de solution miracle. Des mesures doivent être mises en place pendant tout le parcours scolaire, dès la petite enfance, pour éviter des échecs plus tard.

La ministre ira de l'avant dès la prochaine rentrée avec l'implantation des maternelles à temps plein pour les enfants de 4 ans dans les quartiers défavorisés. La fréquentation de cette maternelle sur une base volontaire pourrait aider les enfants à être mieux préparés pour l'école.

Les modalités seront connues plus tard cet automne.