De nombreux étudiants de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) ont reçu au cours des derniers jours des horaires complètement chaotiques pour la reprise de leur trimestre, au mois d'août. À cause de la grève, plusieurs d'entre eux devront composer avec deux, voire trois cours dans la même plage horaire, dans des locaux et avec des professeurs différents.

Katia Chiquette, étudiante en droit, est dans cette situation. Elle a deux cours le samedi matin dans deux pavillons différents. Les deux cours, l'un en droit administratif et l'autre en droit des affaires, se dérouleront entre 9h30 et 12h30. «Ce n'est pas si pire, j'ai des amis qui en ont trois», dit la jeune femme avec philosophie.

Pour rattraper les heures de cours perdues pendant la grève, l'UQAM a ajouté plusieurs plages horaires à l'emploi du temps normal de ses étudiants, qui est d'une quinzaine d'heures par semaine - dont certaines les week-ends et les midis en semaine. Avec 41 000 étudiants inscrits et sept facultés, dont six touchées par la grève, c'est un véritable casse-tête pour l'administration, qui n'a pu faire autrement que d'insérer des doublons dans les horaires de certains étudiants.

«Si ce n'est pas pénaliser les étudiants, je ne sais pas ce que c'est, déplore Katia Chiquette. Mais je crois que l'UQAM n'a pas le choix de faire comme ça.» À l'université, on assure que seul un nombre «restreint» d'étudiants auront plus d'un cours dans la même plage horaire. «Nous invitons ceux ayant constaté un conflit d'horaire à communiquer avec leur direction de programme pour explorer les autres solutions, affirme la porte-parole Rose-Aline LeBlanc. Ils pourront par exemple suivre le cours à un autre moment avec un autre professeur.»

Ceux qui ne pourront ou ne voudront trouver un accommodement devront abandonner le cours sans remboursement... et le payer plus cher à cause de la hausse des droits de scolarité lorsqu'ils s'y réinscriront. «L'étudiant qui exerce son choix d'abandonner un cours, quelles que soient les circonstances, [devra] payer les droits de scolarité en conséquence.», prévient Mme LeBlanc. La politique est la même à l'Université de Montréal.

Katia Chiquette est néanmoins optimiste. «J'ai seulement quatre cours [durant ce trimestre], alors j'espère pouvoir m'arranger, dit-elle. L'horaire de mon ami est pire.»