Les questions relatives à la qualité de l'air à la Commission scolaire de Montréal débordent du cadre scolaire et comportent des enjeux de santé publique, selon la présidente de la CSDM, Diane De Courcy.

La CSDM a présenté mercredi son Programme de qualité de l'air intérieur pour les trois écoles qui ont dû fermer en raison de moisissures dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal: Hochelaga, Baril et Saint-Nom-de-Jésus.

Bien que le programme s'attarde à ces établissements, une étude sur la santé respiratoire réalisée par la Direction de la santé publique de Montréal montre que des indices d'humidité excessive ou de moisissures étaient présents dans 36 pour cent des logements où vivent des enfants âgés de 6 mois à 12 ans. Près d'un de ces enfants sur deux, soit 46 pour cent, réside sur le territoire du CLSC Hochelaga-Maisonneuve.

Pour cette raison, le plan de la CSDM unira les efforts d'autres professionnels qui agiront en périphérie et ailleurs qu'à l'école. Parmi eux, le docteur Louis Drouin, de la Direction de santé publique de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal (DSP), et le docteur Gilles Julien, de la Fondation du docteur Julien et du centre Assistance d'enfants en difficulté.

Ce modèle d'action entre différents professionnels pourrait être exporté dans d'autres quartiers, d'autant qu'à la lumière d'un récent rapport de l'ombudsman de la Ville de Montréal, il a été démontré que bien des familles vivent dans des conditions difficiles et des logements insalubres.

Au cours des prochains mois, les citoyens seront par ailleurs invités à réfléchir sur le parc immobilier des écoles de Montréal qui se fait de plus en plus vieillissant. Et celui de la CSDM l'est tout particulièrement.

Pas moins de 137 bâtiments sur les 214 écoles de la commission scolaire ont une valeur patrimoniale. Le coût de réhabilitation de ce type de bâtiment est 1,4 fois plus élevé que les immeubles plus récents. Une importante réflexion devra se tenir quant à la préservation et à la manière dont seront restaurés ces bâtiments.

Selon la CSDM, le déficit d'entretien accumulé s'établit à quelque 500 millions $ et ne tient pas compte de l'évaluation plus détaillée qui se poursuit toujours.

La CSDM espère donc être aidée par Québec pour réussir à remettre en ordre ses immeubles.