L'échéancier pour l'attribution de 15 000 nouvelles places à 7$ est déjà chamboulé. Les comités consultatifs régionaux commenceront à étudier les projets soumis en mai, voire en juin seulement, a appris La Presse.

L'appel d'offres a pris fin le 24 février. Le ministère de la Famille vérifie depuis l'admissibilité des projets soumis.

Or leur nombre est si élevé que la tâche est plus importante que prévu. Notons que la ministre de la Famille, Yolande James, refuse pour l'instant de rendre public le nombre de projets soumis.

Selon le plan de match initial, les comités consultatifs devaient étudier les projets dès avril. Mais cet échéancier ne pourra être respecté. D'ailleurs, les membres de plusieurs comités doivent suivre une formation sur les grilles d'analyse des projets vers la fin du mois d'avril.

D'après nos informations, le ministère de la Famille a signalé à plusieurs comités que leur travail d'évaluation débutera en mai ou en juin. Des membres de ces comités se demandent si le travail pourra être terminé avant les vacances.

Les comités sont chargés de faire des recommandations à la ministre. Ils sont formés entre autres de représentants des conférences régionales des élus, des associations de centres de la petite enfance et de garderies privées. Yolande James a déjà fait savoir qu'elle retiendra les projets recommandés par les comités. Les 15 000 places doivent être créées graduellement jusqu'en 2016.

Les comités consultatifs ont été mis sur pied à la suite de la controverse entourant l'attribution de 18 000 places en 2008. L'opération pilotée par Michelle Courchesne, ministre de l'époque, a manqué de rigueur et «a laissé une grande place à la subjectivité», a dénoncé le vérificateur général dans un rapport déposé en novembre. Mme Courchesne est allée à l'encontre des recommandations de ses fonctionnaires pour 21% des projets qu'elle a retenus. Certains d'entre eux provenaient de donateurs libéraux.

Le vérificateur général a également noté que 23% des 18 000 places (4100) n'avaient toujours pas été créées. Québec est en train d'en récupérer pour les attribuer à d'autres promoteurs par appel d'offres.