Le gouvernement mettra prochainement en place une liste d'attente unique pour les garderies, a appris La Presse. La ministre de la Famille, Yolande James, avoue ne pas savoir le nombre exact d'enfants qui ont besoin d'une place en garderie. Le système amélioré de gestion des listes devrait remédier à cette situation, selon le gouvernement.



Inscrire son enfant pour espérer obtenir une place en garderie est un véritable cauchemar pour de nombreux parents. La plupart doivent s'inscrire sur différentes listes, puisque le BILA, le Bureau d'inscription sur une liste d'attente centralisée, ne regroupe pas toutes les garderies. Pour rendre la vie plus facile aux parents, la ministre de la Famille travaille, entres autres, avec l'Association québécoise des CPE et les guichets régionaux d'accès aux places. «Il faut que ça soit plus rapide, il faut que ça soit plus efficace», dit-elle. Il faut que le parent soit capable de dire: "Je fais un appel, je sais qu'une fois que j'ai parlé à cette personne-là, mon nom est sur la liste."»

Éliminer les doublons

Les détails de ce nouveau système doivent encore être peaufinés, puisque les consultations avec différents partenaires ne sont pas terminées. Chose certaine, la ministre de la Famille souhaite éliminer une fois pour toutes ce qu'on appelle les doublons: «Ce n'est pas nécessairement tout le monde [sur ces listes] qui n'a pas accès à une place à 7$; il y a actuellement des parents qui ont accès à une place, mais qui sont sur des listes d'attente parce qu'ils veulent une place en CPE.»

La direction du Bureau d'inscription sur une liste d'attente centralisée (BILA) de la Montérégie croit cependant que les doublons ne seraient que d'environ 1% et que sa liste compte actuellement 34 000 enfants en attente d'une place à 7$.

Pas assez de places

Cette situation inquiète la députée provinciale d'Iberville et porte-parole de l'opposition officielle en matière de famille, Marie Bouillé, puisque la ministre n'a annoncé que 15 000 nouvelles places d'ici 2016 pour tout le Québec. «Il en faudrait le double, affirme-t-elle. Là, on se retrouve dans une espèce de trou béant où la ministre n'a pas le contrôle sur la situation.»

Bien que la députée péquiste estime qu'une liste d'attente unique soit une bonne nouvelle même si elle arrive un peu tard, elle soutient qu'il faut se pencher rapidement sur un problème plus criant: le manque de places.