Un très léger incident a marqué lundi la visite à Paris du premier ministre Jean Charest, sur fond de grève contre la hausse des droits de scolarité.

Il s'est produit au moment où M. Charest arrivait au siège de l'Organisation internationale de la Francophonie, pour une rencontre avec son secrétaire général, Abdou Diouf.

Aucun manifestant n'attendait le premier ministre. Toutefois, un jeune Québécois étudiant à Paris, selon toute vraisemblance, s'est forcé un passage entre les quelques journalistes, caméramans et photographes présents, dans le but de tenter de déplier une pancarte ou une banderole devant M. Charest, ont raconté les témoins de la scène.

Un des agents de la Sûreté du Québec chargés de la sécurité du chef du gouvernement a rapidement intercepté le jeune homme et l'a entraîné à l'écart. L'étudiant a du décliner son identité devant les policiers français et a pu repartir sans être inquiété davantage, a-t-on indiqué.

Le jeune homme, a confirmé un témoin, faisait partie de la soixantaine de manifestants qui se sont réunis vendredi devant la Délégation générale du Québec à Paris en signe de solidarité avec les grévistes québécois.