Fini les places à 7$ réservées aux enfants des employés de certaines entreprises en échange d'une contribution financière!

«Le versement d'un soutien dans le cadre d'un partenariat financier ne peut être conditionnel à ce que des places du service de garde soient réservées à cet organisme ou cette entreprise», précise clairement la documentation pour l'appel d'offres en cours concernant 15 000 nouvelles places à contribution réduite.

Au cours des derniers mois, La Presse a fait état de plusieurs situations de favoritisme.

«La ministre [Yolande James] a toujours dit qu'une de ses volontés était que dans l'appel d'offres des 15 000 places, on clarifie la situation. C'est ce qu'on a écrit noir sur blanc. Notre directive est très claire», explique l'attachée de presse de la ministre, Geneviève Hinse.

Mais cette directive est difficile à appliquer sur le terrain. Dans l'attribution des places, le Ministère souhaite en effet accorder la priorité aux projets qui concilient la famille et le travail. Des partenariats entre les services de garde et les entreprises sont encouragés.

«Est-ce que vous pensez qu'un hôpital va donner un terrain à un centre de la petite enfance si, en échange, il ne s'assure pas qu'on lui réserve des places?», demande une gestionnaire bien au fait des dossiers.

La seule présence d'un service de garde à proximité d'un lieu de travail est une plus-value pour attirer les travailleurs, souligne pour sa part l'attachée de presse de la ministre.

On compte quelque 10 800 places dans les services de garde en entreprise au Québec.