Les employés de soutien de l'Université McGill ont voté à 72% en faveur de l'entente de principe survenue mercredi dernier. Ils obtiennent notamment une augmentation de salaire en plus d'une grille salariale qui était absente de la précédente convention collective.

«L'enjeu principal était l'implantation de cette grille de salaire. À la fin du contrat (en novembre 2014), les employés vont être à parité avec ceux des autres universités de Montréal», s'est réjoui Kevin Whittaker, le président du syndicat des employés non académiques de l'Université McGill (MUNACA). Au terme de la convention, ils obtiendront des augmentations de salaire variant de 8,6% à 16%.

Bruna Salhany, une employée de bureau de la faculté des études religieuses de l'université, se réjouit que le conflit soit enfin terminé. Elle croit néanmoins que les travailleurs avec le plus d'ancienneté seront désavantagés par cette entente. «Pour ceux qui sont ici depuis 20 ans et plus, ce n'est pas une bonne nouvelle. Le focus n'a jamais été sur eux. Ils sont au haut de l'échelle salariale, mais toucheront à des augmentations de salaire plus minces», explique-t-elle.

Sur les 1700 membres du MUNACA, 910 se sont prononcés en faveur, 353 ont voté contre l'entente. Jérôme Turcq, vice-président régional de l'Alliance de la fonction publique du Canada, croit que les syndiqués peuvent être satisfaits de leur nouvelle convention collective. «Des fois, quand tu n'as pas tout atteint ce que tu voulais après trois mois, tu le vois comme une défaite. Mais avec du recul et dans le contexte économique, ils vont réaliser qu'ils sont allés chercher une victoire.»

Les employés de soutien de McGill ont jusqu'à vendredi pour retourner au travail. Ils étaient en grève depuis le 1er septembre 2011 et sans convention collective depuis novembre 2010.