L'abolition des commissions scolaires, une mesure proposée par la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault, déplaît à la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec (FPPE), qui s'inquiète pour les élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage.

La Fédération, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), entend profiter de la Semaine des professionnelles et professionnels de l'éducation, qui débute lundi, afin de rappeler que l'abolition des commissions scolaires hypothéquerait dangereusement les services professionnels offerts aux élèves plutôt que de les améliorer.

Le président de la FPPE, Jean Falardeau, reproche à M. Legault de faire miroiter un mirage aux Québécois en sous-entendant que moins de commissions scolaires seraient synonymes de plus de services dans les écoles.

Sans être nécessairement d'accord avec toutes les décisions prises dans les commissions scolaires, il estime que les petites écoles du Québec ont besoin de cette «structure intermédiaire» afin de pouvoir compter sur du personnel professionnel.

M. Falardeau rappelle qu'avec les budgets actuels, les commissions scolaires ont déjà de la difficulté à embaucher le nombre de professionnels nécessaires pour répondre aux des besoins des élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage.

M. Falardeau croit aussi que les petites écoles seraient désavantagées par la mesure de la CAQ, puisque ces établissements disposeraient de moins d'argent afin d'embaucher du personnel plutôt que de pouvoir compter la «structure intermédiaire» des commissions scolaires.