Les étudiants du Québec qui luttent contre la hausse des frais de scolarité ont obtenu dimanche plusieurs autres appuis.

À quatre jours de la grande manifestation étudiante du 10 novembre, plus de 130 groupes, dont la Fédération des femmes du Québec (FFQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), la Fédération nationale des enseignants du Québec (FNEEQ), le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et la Ligue des droits et libertés ont manifesté leur opposition à l'augmentation des frais de scolarité prévue en 2012.

En entrevue, la présidente de la FIQ, Régine Laurent, a expliqué que cette hausse des frais ne touche pas que les étudiants mais toute la population en général, ajoutant que cela nuira aux chances des familles de classe moyenne d'assurer à leurs enfants une éducation postsecondaire.

De son côté, la présidente de la FNEEQ, Marie Blais, soutient que l'augmentation des droits de scolarité ne règlera pas le problème du financement des universités et croit que cette mesure mettra «en danger» l'avenir des jeunes.

Pour la présidente de la FIQ, la hausse des frais de scolarité va ramener le Québec à l'époque où l'origine sociale était un facteur déterminant pour l'avenir des jeunes.

Mme Laurent croit aussi que cette hausse entraînera une augmentation de l'endettement, ce qui permettra aux banques de s'enrichir davantage auprès des moins biens nantis.

Elle estime aussi qu'un accès plus difficile aux études pourrait décourager plusieurs jeunes de vouloir s'engager dans des études afin d'oeuvrer au sein du milieu de la santé, ce qui pourrait ralentir le rattrapage de la pénurie de main-d'oeuvre.

Au moins une douzaine d'associations membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FÉCQ) ont fait part de leur intention de débrayer pour une journée, à l'occasion de la manifestation du 10 novembre. Les cégeps ont confirmé leur appui au mouvement lors du congrès de la FÉCQ, qui se tenait à Baie-Comeau dimanche.

D'autres associations membres de la FÉCQ, des groupes d'étudiants affiliés à d'autres fédérations et des étudiants de cégeps indépendants pourraient les imiter.