La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) demande aux Québécois d'être patients. Elle promet d'alléger ses structures, mais pour être exécuté rigoureusement, cet exercice ne pourra probablement pas être terminé avant la prochaine campagne électorale provinciale.

Sa présidente Josée Bouchard a fait le point avec La Presse sur son plan d'action, qui se déploiera sur deux années. Elle met en garde contre le «dogmatisme» de ceux qui «proposent de couper, sans être capable de démontrer comment on économiserait sans nuire aux services aux élèves». «On a bien entendu le message de la population, qui veut qu'on soit plus efficace, lance-t-elle. Mais on ne le fera pas au détriment des services. Il faut donc bien analyser chaque cas.»

Des décisions seront prises au niveau local, régional et national. Pour économiser, elle mise essentiellement sur le regroupement de structures. On pourrait compter moins de commissions scolaires. Mais il s'agirait de fusions et non d'abolitions. Et de tels regroupements seraient mis en oeuvre par les commissions concernées. Par exemple, deux commissions scolaires voisines du Saguenay songent à fusionner pour économiser sans diminuer les services aux élèves.

Mme Bouchard donne aussi l'exemple de la Beauce, où des commissions scolaires pourraient regrouper leurs services informatiques sur un même serveur. Elle ajoute que certaines initiatives ont déjà été prises, comme en Outaouais, où quatre commissions partagent un même guichet pour la formation professionnelle.

Chaque dossier sera étudié individuellement. La FCSQ n'est donc pas encore capable de chiffrer les économies totales qui pourraient être réalisées.

En plus des regroupements de structures, le plan d'action de la Fédération contient deux autres volets: améliorer le dialogue avec la communauté et assainir la démocratie scolaire.

La FCSQ sent la soupe chaude. On sait déjà que François Legault veut abolir les commissions scolaires. La ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, s'est quant à elle récemment prononcée pour une diminution de moitié des budgets des commissions scolaires. Les militants ont toutefois voté contre cette mesure lors du dernier congrès du PLQ.