Le PQ veut restreindre la liberté de choix des adultes québécois, en rendant obligatoire la fréquentation des cégeps français.

C'est ce que conclut la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, après la sortie du député péquiste Pierre Curzi.

M. Curzi cite une nouvelle étude qui soutient que 3500 francophones et allophones par année choisissent le système collégial anglophone. Le PQ propose d'étendre la loi 101 au réseau collégial, pour ainsi forcer francophones et allophones à fréquenter les cégeps français.

En entrevue mardi, la ministre a démoli cette idée, qui sera d'ailleurs débattue au congrès du PQ en avril.

«Sous la gouverne de Pauline Marois, on voit un Parti québécois qui se radicalise, qui fait des propositions toujours de plus en plus radicales», a-t-elle affirmé en entretien téléphonique.

Elle a affirmé qu'aucun prédécesseur de Mme Marois au PQ n'est allé aussi loin, ni René Lévesque, ni Jacques Parizeau, ni le père de la loi 101, Camille Laurin.

«Ça veut dire enlever la liberté de choix à des adultes québécois, a-t-elle insisté. Il faut respecter ce que veulent les familles québécoises.»

Elle a aussi rappelé que 96 pour cent des étudiants francophones qui ont étudié en français continuent leurs études supérieures dans cette langue.

«Une minorité d'étudiants francophones font le choix de faire leurs études en anglais. Il y en a un bon nombre qui se disent non pas qu'ils veulent vivre en anglais, mais qu'ils veulent maîtriser l'anglais.»

Selon la ministre, la solution n'est pas de rendre le cégep français obligatoire, mais d'améliorer la maîtrise d'une deuxième langue au secondaire.