Les cours d'histoire du Québec sont en voie de disparition dans les cégeps de la province. Une nouvelle étude révèle que seulement 23% des cégépiens suivent des cours d'histoire durant leurs études et, de ce nombre, seulement 8% s'inscrivent dans des cours d'histoire du Québec. Alors que les jeunes du collégial sont en âge de se forger une identité, le gouvernement devrait leur imposer des cours d'histoire de la nation, selon la Coalition pour l'histoire au Québec.  





«Les cours d'histoire du Québec ne se donnent plus dans les trois quarts des cégeps. On assiste à une disparition», note l'historien Gilles Laporte, qui a mené l'étude pour le compte de la fondation Lionel-Groulx. Dans certains cégeps comme au Collège Montmorency à Laval, aucun cours ne porte sur l'histoire du Québec ou du Canada. Or, selon la majorité des 246 enseignants sondés, les élèves du collégial ne possèdent pas les connaissances minimales sur leur propre société.

«L'enseignement de l'histoire est déficient au collégial et aussi au secondaire. C'est déplorable parce qu'apprendre notre histoire, c'est essentiel. Ça nous permet de fonctionner en société», croit le président de la Société Saint-Jean-Baptiste, Mario Beaulieu.

«La situation actuelle est inquiétante et nécessite une intervention d'urgence du gouvernement», croit le président de la fondation Lionel-Groulx, Claude Béland, qui souligne qu'une pétition circule actuellement sur ce sujet.