Le taux de décrochage de l'enseignement secondaire a diminué depuis 20 ans au Canada. Le Québec est toutefois la province où il est le plus élevé, selon une étude publiée mercredi par Statistique Canada.

L'étude indique que le nombre de décrocheurs s'est chiffré à 191 000 au pays, en 2009-2010, ce qui représentait 8,5 pour cent de la population étudiante.

En 1990-1991, on estimait que près de 340 000 jeunes de 20 à 24 ans, ou 16,6 pour cent, étaient sans diplôme d'études secondaires et n'étaient pas inscrits à l'école.

Le taux a diminué dans toutes les provinces au fil des ans. Le Québec affichait cependant, à 11,7 pour cent, la moyenne la plus élevée des provinces pour la période de 2007 à 2010. Il était suivi de près par les trois provinces des Prairies. Le Québec n'était dépassé que par les trois territoires du nord du pays.

La plus forte variation du taux de décrochage des 20 dernières années s'est produite à Terre-Neuve-et-Labrador. Le taux moyen sur trois ans pour la période allant de 1990 à 1993 y était de 19,9 pour cent, le taux le plus élevé au Canada. Durant la période allant de 2007 à 2010, la moyenne sur trois ans avait fléchi et s'était établie à 7,4 pour cent, soit l'un des taux les plus bas.

La plus faible moyenne parmi les provinces a été observée en Colombie-Britannique, soit 6,2 pour cent, entre 2007 et 2010.

L'an dernier au Canada, le taux de décrochage était plus bas chez les jeunes femmes (6,6 pour cent) que chez les jeunes hommes (10,3 pour cent). L'agence fédérale précise que le taux a fléchi plus rapidement chez les hommes, ce qui a rétréci l'écart au fil du temps.

Le taux de décrochage des jeunes adultes immigrants était plus faible que celui de leurs homologues nés au Canada. Il était par ailleurs plus élevé chez les jeunes autochtones que chez les jeunes non autochtones.