La CSQ, qui représente des responsables de services de garde en milieu familial, demande au gouvernement de hausser considérablement la subvention qu'il verse afin d'offrir de meilleures conditions de travail à ces syndiquées.

Actuellement, le gouvernement verse 19 $ par jour par enfant gardé en milieu familial. La CSQ voudrait que ce montant passe à 31,82 $ par jour.

Ce montant tient compte non seulement du salaire, mais aussi des vacances, des congés fériés, des congés de maladie, des protections sociales et du remboursement des dépenses inhérentes à leur travail.

Le salaire horaire, lui, passerait de 13,95 $ en juin 2009 à 15,83 $ le 1er avril 2012, selon le souhait de la CSQ.

La Centrale des syndicats du Québec, qui représente 12 800 responsables de services de garde en milieu familial, vient de déposer ses demandes au gouvernement en vue de conclure une première convention collective pour ces travailleuses nouvellement syndiquées. Elle a présenté ces demandes, vendredi, lors d'une conférence de presse à Montréal.

«Oui, pour les responsables de services de garde en milieu familial, c'est le temps maintenant. Je pense que la discrimination a assez duré. On a assez fait de batailles politiques et juridiques qui ont reconnu que ces femmes-là avaient été discriminées, qu'elles avaient subventionné à même leurs conditions de travail le réseau des services de garde. Pour nous, c'est maintenant le temps pour le gouvernement Charest de corriger cette iniquité», a opiné Louise Chabot, première vice-présidente de la CSQ.

Pour élaborer ses demandes, la CSQ a comparé ses membres, les responsables de service de garde en milieu familial, aux travailleuses des Centres de la petite enfance. Mme Chabot admet cependant que «ça va être la bataille» de convaincre le gouvernement de ce principe de comparer les deux groupes de travailleuses de services de garde.

Certaines différences existent entre les deux groupes de travailleuses, notamment le fait que dans les CPE, deux éducatrices sur trois doivent détenir un Diplôme d'études collégiales, ce qui n'est pas exigé dans les services de garde en milieu familial.

Mme Chabot fait toutefois valoir que les responsables de services de garde en milieu familial travaillent 50 heures par semaine en présence des enfants, sans compter une douzaine d'heures pour préparer les repas, faire l'entretien ménager, réaliser les tâches administratives et planifier les activités éducatives.

Et elle précise que les salaires demandés pour le milieu familial n'équivalent pas aux salaires des éducatrices des CPE qui ont un diplôme d'études collégiales, mais aux travailleuses qui n'en ont pas.

Actuellement, les responsables de services de garde en milieu familial «gagnent moins que le salaire minimum», déplore Mme Chabot.

Quelque 2000 autres responsables de services de garde en milieu familial sont syndiquées à la CSN. Elles avaient manifesté devant le parlement de Québec, samedi dernier, en compagnie d'enfants. Elles négocient séparément de leurs consoeurs de la CSQ.