Les quelque 32 000 enseignants membres des syndicats affiliés à la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) exerceront le mardi 8 juin une journée de grève pour dénoncer l'«impasse» dans les présentes négociations.

Ceux-ci veulent «dénoncer leurs conditions de travail et le peu de soutien dont ils disposent pour offrir des services de qualité aux élèves», a-t-on indiqué jeudi dans un communiqué.

Le porte-parole de la FAE, Armand Dubois, a affirmé qu'il n'y avait «aucune avancée» et «rien de concret» dans les négociations. Il a affirmé que le gouvernement «fait la sourde oreille à la détresse des enseignants».

Il a rappelé les résultats d'un sondage Léger Marketing, réalisé en mars 2010 et auquel plus de 2000 enseignants ont participé, indiquant que 85% des enseignants affirment être victimes de violence psychologique ou verbale.

Le porte-parole de la FAE a dit ne pas fixer d'échéancier dans les négociations, mais a ajouté espérer des avancées avant la rentrée scolaire, promettant sinon un «automne chaud».

«Devant l'immobilisme de l'équipe de négociation patronale, nous n'avons d'autre choix que d'exercer ce moyen de pression. Si le gouvernement ne souhaite pas vivre un automne chaud et une rentrée scolaire perturbée, il doit prendre très au sérieux les messages que nous lui adressons déjà depuis longtemps. Les enseignantes et enseignants crient leur détresse et personne ne semble les écouter. Le 8 juin, ils ont bien l'intention de se faire entendre», a déclaré le président de la FAE, Pierre St-Germain.

Par voie de communiqué, la FAE soutient que ses membres veulent ainsi «dénoncer l'inaction du gouvernement qui ne propose aucune solution crédible pour favoriser des conditions décentes de travail, un meilleur soutien aux élèves en difficulté et un meilleur apprentissage de tous les élèves».

La FAE regroupe neuf syndicats de l'enseignement qui représentent quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes.

La FAE a choisi de négocier avec le gouvernement pour le renouvellement de la convention collective de ses membres sans s'associer au Front commun intersyndical.