Dans le but de combattre le décrochage scolaire, le comité des jeunes du Parti québécois voudrait rendre l'école obligatoire jusqu'à l'obtention d'un diplôme.

La mesure qu'il compte proposer au parti viserait les jeunes jusqu'à l'âge de 18 ans.

Le jeune devrait ainsi obtenir soit un Diplôme d'études secondaires, soit un Diplôme d'études professionnelles ou une autre forme de diplôme menant à un métier.

En entrevue, le président du Comité national des jeunes du Parti québécois, Alexandre Thériault-Marois, a expliqué le raisonnement derrière cette proposition.

«On envoie un message clair aux parents et aux étudiants, on leur dit 'l'école est obligatoire jusqu'à 18 ans, donc il va falloir te trouver une voie qui t'intéresse, un métier qui t'intéresse parce que, de toute façon, tu devras rester à l'école jusqu'à 18 ans'. Donc, on change la mentalité, on envoie un message clair comme quoi l'école c'est important.»

M. Thériault-Marois s'est dit conscient que cette prolongation de deux ans de l'école obligatoire nécessiterait des déboursés, puisque ces jeunes devraient être encadrés et suivis.

Selon son évaluation, cette mesure pourrait coûter environ 150 millions $, une somme de laquelle il faut retrancher les montants qui sont actuellement injectés dans les mesures de raccrochage scolaire pour les jeunes décrocheurs.

Cette mesure, selon lui, aurait aussi le mérite de promouvoir la formation professionnelle au secondaire, un cheminement scolaire auquel les autorités tentent justement d'intéresser plus de jeunes.

M. Thériault-Marois verrait d'un bon oeil, aussi, une formation très concrète et pratique pour ces jeunes qui ne sont pas nécessairement intéressés à prolonger leurs études.

«Je pense qu'on ne mènera pas à bien cette démarche-là en obligeant les jeunes à rester dans des cours de français et de mathématiques, de 16 à 18 ans, si ça ne les tente pas. Je pense, par contre, qu'on est capables d'adapter le parcours scolaire en mélangeant l'école et le marché du travail. Il existe déjà des programmes où on va faire travailler les jeunes en même temps que leur donner des cours à temps partiel», explique le représentant des jeunes au PQ.

La proposition émanant du Comité national des jeunes du Parti québécois sera soumise au colloque sur les politiques sociales que tiendra le PQ, les 15 et 16 mai à Drummondville. Le comité des jeunes souhaite qu'elle soit ultimement adoptée lors du congrès du parti.