Une publicité de l'Université de Montréal (UdeM) parue samedi dans des journaux de la métropole fait bondir les associations étudiantes, qui réclament l'intervention de la ministre de l'Education.

Dans la publicité, l'université menace d'annuler les cours donnés par les chargés de cours si ceux-ci poursuivent la grève au-delà du 4 avril. L'UdeM y stipule que «cette grève prive près de 30 000 étudiants de l'enseignement auquel ils ont droit et menace l'obtention du diplôme de 2000 finissants». Les chargés de cours sont en grève depuis cinq semaines.

Outrée de cette déclaration, la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAECUM) et l'Association générale des étudiants et des étudiantes de la Faculté de l'éducation permanente (AGEEFEP) réclament des actions concrètes de la part de la ministre de l'Education, Michelle Courchesne.

Le secrétaire général de la FAECUM, Nicolas Descroix, affirme qu'il est inacceptable que l'université prenne les étudiants en otage alors que la situation est hors de leur contrôle.

M. Descroix ajoute que les associations étudiantes étudient présentement les recours judiciaires possibles en cas d'annulation de cours.

Samedi, par voie de communiqué, la ministre de l'Education, Michelle Courchesne s'est dite déçue de l'état d'avancement des négociations. Elle souhaite qu'un sprint intense de pourparlers permettra de trouver des «solutions satisfaisantes» qui tiennent compte de la capacité de payer de l'université et du contexte économique et budgétaire.

Pendant ce temps en Mauricie, les 350 chargés de cours de l'Université du Québec à Trois-Rivières ont accepté à 87 pour cent, samedi matin, l'entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective, qui vient à échéance le 31 mai 2010.