Grâce à des subventions de 14 millions de Québec et d'Ottawa, l'Université du Québec à Montréal (UQAM) améliorera ses infrastructures et tentera d'attirer les meilleurs chercheurs de la province. En conférence de presse hier matin, le recteur de l'UQAM, Claude Corbo, a aussi fait le point sur la santé financière de son institution, durement ébranlée par des scandales immobiliers en 2006.

L'aide financière obtenue par l'UQAM auprès des deux ordres de gouvernement lui permettra de réaliser cinq projets. L'établissement mettra entre autres à niveau ses serveurs de recherche et remplacera les transformateurs de deux de ses pavillons.

 

M. Corbo a reconnu que ces investissements semblent «prosaïques», mais qu'en réalité, il sont «essentiels». «Ces projets nous permettront d'attirer des professeurs, des chercheurs, des étudiants, a expliqué M. Corbo. Vous savez, les professeurs ne viennent pas à l'UQAM parce que le recteur est fin. Ils veulent trouver les installations qui leur permettent de poursuivre leurs recherches.»

Le recteur a profité de l'une de ses rares sorties publiques pour faire le point sur la situation financière de l'UQAM. Rappelons qu'à la suite de désastres immobiliers du complexe des sciences et de l'îlot Voyageur en 2006, le gouvernement du Québec avait créé une fiducie de 200 millions pour rembourser les frais de l'UQAM en attendant que l'îlot Voyageur soit vendu. L'été dernier, M. Corbo avait assuré que la vente de l'îlot Voyageur ne tarderait pas. Mais rien n'a encore été conclu. Le recteur de l'UQAM a répété hier que «le gouvernement prend des mesures pour nous libérer du projet» et que «le ministère des Finances fait les démarches nécessaires».

Le gouvernement «est toujours à la recherche d'une solution dans ce dossier-là», a confirmé l'attachée de presse du ministre des Finances, Catherine Poulin.

Quant à la santé financière de l'UQAM, M. Corbo la qualifie de «bonne, compte tenu des circonstances». «Nous avons un plan avec le gouvernement du Québec qui prévoit un retour à l'équilibre pour 2015-2016. On va réaliser ce retour à l'équilibre grâce au développement plutôt que par la voie des compressions et des contraintes», a assuré M. Corbo.